Ostéomancie
L’ostéomancie consiste à prédire l’avenir en s’aidant d’ossements d’animaux. C’est un art divinatoire qui a laissé place à beaucoup de variantes. Il a surtout été pratiqué par les Orientaux.
Origine de l’ostéomancie
Du fait que, dans les époques les plus lointaines de l’homme, la chasse était l’une des principales activités, il n’est pas étonnant que les os du gibier aient pris leur place dans les cultures préhistoriques. En effet, les vestiges témoignant certaines pratiques ostéomanciennes sont datés d’il y a cinq millions d’année avant l’ère chrétienne. A son origine, l’ostéomancie se pratiquait surtout avec des os plats. Ainsi, les devins de ces temps lisaient à travers les figures obtenues par craquement des os, sous l’effet du feu.
Première méthode ostéomancienne
Une technique qui semblait être courante était de lire les présages provenant des animaux sacrifiés. En réalité, c’est une méthode qualifiée de « pyro-scapulomancie ». Les peuples eurasiens s’en servaient à l’origine pour estimer l’appréciation divine de leurs offrandes. Ils utilisaient surtout des moutons ou des veaux. Avec le temps, la technique a été améliorée par l’utilisation d’amadou brûlé et colorant les craquelures sur la surface osseuse. Les traces de combustion issues des pratiques ostéomanciennes ou de simples modes de cuisson sont ainsi devenues très reconnaissables. En effet, les craquelures sur les os plats proviennent notamment de l’utilisation d’une tige de bois dur enflammée appliquée sur le côté inverse à lecture des fissures des os.
Deuxième méthode
Une technique assez simple reposait sur la lecture des signes issus des os des animaux. Ainsi, il suffisait par exemple d’identifier parmi des convives qui possèdent l’os le plus long à la fin d’un repas. Les présages de chance se départageaient donc en fonction d’une simple longueur ou qualité d’un os. Cette technique a aussi été à l’origine des osselets. En effet, les anciens ont donc aussi misé sur la qualité de l’os attribué à chacun en procédant à des jeux dans lesquels on les lançait. Cette technique est devenue un art divinatoire à part. Actuellement, ce sont surtout des dés que l’on utilise.
Troisième méthode
Chez les Orientaux, notamment les Chinois, l’utilisation des os d’animaux en technique de divination a très tôt largement évolué. En effet, les omoplates et les os plats des mammifères ont été remplacés par des carapaces de tortues. Cette révolution a donné naissance à la chéloniomancie à travers le temps. Plusieurs étapes étaient nécessaires avant les interprétations proprement dites. Les processus adoptés témoignent de la grande finesse artistique des Chinois depuis les époques antiques. Ainsi, il fallait d’abord effectuer une préparation par lissage et polissage de la cavité interne et externe de la carapace. Ensuite, les préparateurs continuent d’arranger les techniques de marquage pour que les signes déposés correspondent à des craquelures à formes limitées et préalablement attribuées à des interprétations claires. Aussi les divinations dépendaient généralement de l’orientation et de la direction d’une fissure. Si celle-ci est ascendante, c’est le signe d’un heureux présage contrairement à une fissure descendante. Mais seuls les devins chinois sont en mesure de donner les interprétations correctes issues des cinq à dix fissures en réponse à une question précise.